La face sombre d'Apple

C'était trop beau pour être vrai !

Bâtir l'un des plus grands empires industriels mondial à force de volonté, d'imagination et d'intelligence et uniquement grâce à cela...c'était sans compter sur les bénéfices alléchant d'une délocalisation avancée aux coûts de revient très juteux. C'était oublier aussi que dans tout américain sommeille l'oncle Sam et que les recettes du "self made man" sont désormais transparentes et basées sur l'abandon d'un humanisme patronal ou de ce que les historiens français ont appelé au XIX^ème siècle "le paternalisme ouvrier".

Oui, mesdames et messieurs, le grand patronat américain - nous parlons de celui des multinationales côtées en bourse - se satisfait des chiffres d'affaires de ses entreprises quand ces dernières permettent de jeter un coup de projecteur sur la réussite d'un homme, emblême éternel de la réusssite et du rêve américain.  Son succès rejaillit alors forcément sur l'industrie et la puissance économique américaines. Savoir que celle-ci se fait au détriment de la santé et du bien être des ouvriers chinois employés pour fabriquer ce que la technologie américaine sait faire de mieux n'intéresse certainement pas les Américains au premier abord.

Heureusement, il y a des journalistes aux "States" qui savent encore la signification des mots indépendance professionnelle et jugement critique. Ainsi, l'un des plus célèbres quotidiens américains - le New York Times - vient de publier une enquête en deux volets à charge contre le géant américain des nouvelles technologies ! Elle va sonner comme un coup de canon dans l'univers policé de l'internet bon teint et si enclin à faire de certains hommes des demi-dieux vivants.

Qu'apprenons-nous ?

En résumé, nous y lisons que Steve Jobs a, lui aussi, comme tous les autres PDG de multinationales , usé jusqu'à la corde les recettes d'un capitalisme effréné plus soucieux d'amasser des dollars que d'afficher sa philantropie. Même les morts ne bénéficient plus aujourd'hui du repos éternel. Cela ne fera qu'un mythe de plus qui s'effondre !

Gilles Bolzer

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